L’histoire de Pikpik : quand un petit hérisson change tout
6/09/2025Il arrive que de simples instants deviennent des histoires fondatrices. Pour Jules, 7 ans, autiste, un petit hérisson apparu dans le jardin a bouleversé son quotidien. Ce hérisson, baptisé Pikpik, a transformé des soirées de larmes en moments de sérénité.
Vivre avec l’autisme, c’est ressentir chaque émotion de manière décuplée. Les neurosciences le confirment : les enfants autistes perçoivent le monde avec une intensité particulière, ce qui rend la gestion des émotions et les apprentissages plus difficiles. C’est précisément là que l’imaginaire peut devenir une bouée précieuse.
Quand Pikpik disparaît…
Les soirs d’été, Jules observait émerveillé un petit hérisson qui venait grignoter dans le jardin. Pendant quelques jours, l’animal fit partie de ses rituels du soir. Mais un jour, Pikpik n’est plus revenu.
Pour Jules, cette disparition fut un cataclysme émotionnel. En tant qu’enfant autiste, ses émotions étaient décuplées : la peur, la tristesse, l’angoisse se sont entremêlées. Impossible de dormir. Les larmes coulaient, la douleur semblait insurmontable.
L’invention d’un compagnon imaginaire
Face à cette détresse, les parents de Jules ont eu une idée lumineuse. Inspirés par un livre d’enfance, Lettres de mon lapin d’Annette Langen (source), ils ont eu recours à la magie des lettres.
Ils ont glissé un petit mot sous sa porte :
« Coucou Jules. Je suis venue mais tout le monde dormait. J’ai dû préparer ma valise, car je pars faire un tour du monde. Ne t’en fais pas, je vais bien. Je t’enverrai des nouvelles. Je t’aime. Pikpik. »
Le lendemain matin, Jules était transformé. Il savait désormais que Pikpik allait bien, et cela suffisait à calmer son anxiété. L’imaginaire venait d’offrir un cadre rassurant à une émotion envahissante.
L’aventure des cartes postales
Mais l’histoire ne s’est pas arrêtée là. Les parents de Jules, voyageurs dans l’âme, ont sollicité leurs réseaux sociaux, des amis, des camarades d’école de commerce et même des inconnus. Résultat ? En quelques semaines, plus de 80 cartes postales sont arrivées.
Chacune racontait les aventures de Pikpik à travers le monde :
- Pikpik sur une planche de surf, maladroit mais joyeux,
- Pikpik mangeant une glace avec du chocolat plein le museau,
- Pikpik explorant un palais, goûtant un bretzel,
- Pikpik apprenant à dire « bonjour » dans plusieurs langues,
- Pikpik échappant à un aigle en se roulant en boule.
Quand Pikpik devient un outil d’apprentissage
Ce qui était né d’une douleur immense s’est transformé en aventure éducative et magique.
Grâce à Pikpik, Jules a découvert que le monde était vaste et merveilleux :
- Des océans, des montagnes, des plaines, des déserts,
- L’histoire et la culture de chaque pays visité,
- Des recettes à cuisiner en famille, entre réussites et fous rires.
Alors que son autisme et ses troubles de l’apprentissage le coupaient de tout intérêt scolaire, Pikpik a ouvert une porte. La curiosité est revenue, la géographie et l’histoire sont devenues des jeux, et l’apprentissage a retrouvé un sens.
Ses parents en sont convaincus : Pikpik a sauvé la scolarité de Jules, en réconciliant leur enfant avec la découverte et le savoir.
L’imaginaire comme refuge et tremplin
Pour les enfants autistes, la gestion des émotions et l’accès aux apprentissages sont souvent des défis quotidiens. L’histoire de Pikpik illustre la puissance de l’imaginaire :
- Apaiser les émotions en transformant la peur en récit rassurant,
- Donner du sens aux apprentissages par le jeu et la découverte,
- Créer des rituels familiaux porteurs de sécurité et de complicité.
Pikpik est devenu plus qu’un hérisson : un compagnon invisible, un outil thérapeutique et éducatif.
Focus HDS : prolonger la magie
Chez Histoire d’un Sourire, nous croyons profondément à ce pouvoir de l’imaginaire. Comme les parents de Jules l’ont fait avec Pikpik et les cartes postales, nous proposons aux familles de prolonger cette magie grâce aux Courriers de l’Imaginaire et aux Cartes du Bout du Monde.
Ces lettres nourrissent les enfants de récits, tout en renforçant le lien parental et en apaisant les émotions. L’imaginaire devient un outil de bien-être… et parfois, de réconciliation avec l’école.
FAQ Parents
1. Pourquoi l’imaginaire aide-t-il particulièrement les enfants autistes ?
Parce qu’il offre un espace de transition entre leurs émotions intenses et la réalité, mais aussi une façon ludique d’apprendre.
2. Mon enfant vit mal les apprentissages scolaires, puis-je utiliser ce type d’approche ?
Oui. Inventer un personnage peut redonner du sens à la géographie, l’histoire, les sciences, en les transformant en aventures.
3. L’imaginaire risque-t-il de le couper du réel ?
Non. Au contraire, il le relie au monde de manière progressive et positive.
4. Et si mon enfant veut inventer ses propres histoires ?
C’est une excellente idée ! Cela favorise l’expression de ses émotions et son ouverture aux apprentissages.
Témoignages de parents
« Grâce à Pikpik, Jules a pu apprivoiser ses émotions. Mais surtout, il a découvert le monde. C’est grâce à ce petit hérisson qu’il a retrouvé le goût d’apprendre. » — Les parents de Jules.
« Mon fils autiste s’est inspiré de Pikpik pour créer son propre personnage. Cela l’aide chaque soir à mieux s’endormir et à s’ouvrir au monde. » — Papa de Sacha (6 ans).
Conclusion : Et si vous créiez votre Pikpik ?
L’histoire de Pikpik montre qu’un simple hérisson peut changer une vie. Pour Jules, enfant autiste, il a transformé une douleur en un trésor d’imaginaire, d’apprentissages et de complicité familiale. Inspirés par un livre d’enfance, ses parents ont trouvé une solution créative et pleine d’amour.
👉 Vous aussi, vous pouvez :
- Inventer un personnage rassurant pour accompagner votre enfant,
- Transformer ses émotions en histoires magiques,
- Redonner du sens aux apprentissages à travers l’imaginaire,
- Nourrir son univers intérieur avec des courriers ou des cartes.
- Parfois, il suffit d’un petit hérisson… pour sauver la scolarité d’un enfant.

